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EXPOSITION

Comment Alain Saint-Ogan a dynamisé la BD

À l’occasion de l’événement national BD 20 - 21 : la France aime le 9e art, le musée d’art et d’histoire remet en lumière Alain Saint-Ogan, né à Colombes en 1895. Retour sur la trajectoire de ce père de la bande dessinée franco-belge.

Avec Zig et Puce, la plus célèbre BD de l’Entre-deuxguerres publiée en feuilletons dans le Dimanche illustré entre 1925 et 1934 et en albums chez Hachette, Saint-Ogan généralise une nouveauté de taille qui donne tout son dynamisme à la BD : la « bulle ». Déjà usitée par les auteurs américains, elle n’apparaissait que très ponctuellement dans la bande dessinée française.

Le rythme de l’histoire s’en trouve changé, chaque dessin correspond à un moment précis de l’action, bref, ça vit… et ça bouge !
Avec moult rebondissements, les inséparables copains, Zig et Puce, sillonnent le monde, avec pour objectif les États-Unis où ils rêvent de faire fortune.
Leur fidèle pingouin Alfred devient un véritable phénomène de société, entre douce folie et objets dérivés. Des personnalités de tous horizons sont photographiées avec le fétiche Alfred commercialisé par la maison Lanvin, de Mistinguett à Lindbergh, en passant par le Président de la République Gaston Doumergue.

Les bases de la ligne claire

Saint-Ogan se démarque aussi par son dessin, associé à une « mise en cases » très libre : imprégné de l’esthétique art déco, il privilégie les lignes de contour et les couleurs en aplat. Il pose ainsi les bases de ce que l’on nommera plus tard la “ligne claire” et influence nombre de dessinateurs dont Hergé, créateur de Tintin ou encore Greg, le père d’Achille Talon, qui reprendra les aventures de Zig et Puce dans les années 1960.

Président d’honneur du premier Festival d’Angoulême

Pendant près de 60 ans, Saint-Ogan ne cesse de créer, pour un public enfantin, familial et adulte : dessin de presse de 1914 à sa mort, notamment dans Le Parisien libéré, illustration, publicité, dessin animé, bande dessinée, écriture romanesque et autobiographique…

Rédacteur en chef de Cadet Revue (1933-1939) puis de Benjamin (années 1940), il coanime également pendant les années 1950 la célèbre émission radiophonique pour les enfants, Les jeudis de la Jeunesse, laissant la part belle aux réactions spontanées des enfants, aux côtés des vedettes invitées.

Son parcours marquant pour l’évolution esthétique et thématique de la bande dessinée l’amène tout naturellement à être Président d’honneur du Premier Festival d’Angoulême en 1974, l’année de sa mort.
Son pingouin Alfred sera le trophée du festival jusqu’en 1989.

« ÇA BULLE AU MUSÉE ! DE SAINT-OGAN AUX MANGAS » Exposition au Musée municipal d’art et d’histoire de Colombes, à voir jusqu'au 24 décembre.

 

 

500

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Informations annexes au site

Localisation

Musée municipal d'art et d'histoire

2, rue Gabriel Péri
92700 Colombes

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Réalisation : Stratis

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