Ecologie
Comment l’agriculture urbaine essaime à Colombes
Présentée comme la production de fruits et légumes en ville, l'agriculture urbaine permet de restaurer la biodiversité. Elle favorise une alimentation durable et l'éducation à l'environnement. Autant d’expérimentations qui s'accéléreront avec le permis de végétaliser l'espace public.
L’éco-pâturage, un débroussaillage naturel
Pratiqué sur le site municipal, la Prairie du Moulin Joly, l’éco-pâturage consiste à faire effectuer la tonte et le débroussaillage des espaces verts par 6 chèvres et 4 moutons, présents de mars à octobre.
Bienfaits :
- Réduction de la pollution
- Aucun déchet vert à traiter sur les zones de pâtures
- Gain en biodiversité
- Réduction des coûts d’entretien
Le chiffre
6 000 m2 débroussaillés par an
Le +
Les déchets du poulailler nourrissent la zone de plantations en permaculture qui, elle-même, alimente les animaux de la ferme grâce à la production de luzerne, carottes et autres légumes et céréales.
Le troupeau est observable depuis la passerelle reliant le quartier Europe au parc Lagravère. Des portes ouvertes sont prévues dimanche 11 octobre, de 15h à 18h.
Renseignements : serviceecologieurbaine@mairie-colombes.fr Tél. : 01 47 60 82 81
Potagers Pédagogiques
Une quinzaine de classes par an participe au projet « potager dans les écoles ». Les éco-animateurs du service Écologie Urbaine accompagnent les enseignants à travers des ateliers spécifiques.
Le chiffre
42 interventions par an des éco-animateurs en maternelle et primaire
Bienfaits :
- Végétalisation des écoles (150 m2 au total)
- Sensibilisation des enfants à la nature
Le +
Le jardinage à l’école est un excellent support pédagogique : sciences naturelles, géométrie, lecture, géographie ou histoire en étudiant l’origine et l’histoire des fruits et légumes, calcul... Le jardinage mène à de nombreux apprentissages fondamentaux.
Renseignements : serviceecologieurbaine@mairie-colombes.fr Tél. : 01 47 60 82 81
Miniferme biologique, le retour d’une basse-cour en ville
Située entre la Prairie du Moulin Joly et les terrains du Tennis Club Amiot, la miniferme municipale est composée d’une basse-cour de 8 poules de races différentes, d’une mare habitée par cinq canards, d’un jardin en permaculture et d’un verger fleuri.
Le chiffre
20 œufs par semaine environ, fruits et légumes du jardin et du verger
Bienfaits :
- Restauration des habitats naturels
- Préservation de la biodiversité locale
- Réduction des déchets
- Promotion du circuit court
- Support pédagogique
Le +
Les déchets du poulailler nourrissent la zone de plantations en permaculture qui, elle-même, alimente les animaux de la ferme grâce à la production de luzerne, carottes et autres légumes et céréales.
Site fermé au public en dehors des animations proposées par le service Écologie urbaine.
Des ruches pour favoriser la pollinisation
Colombes compte plusieurs ruches mais une seule active au Centre Nature depuis le confinement et une autre au centre technique municipal.
Le chiffre
20 à 30 kg de miel sont produits par les 2 ruches municipales chaque année
Bienfaits :
- Restauration des habitats naturels
- Préservation d’un savoir-faire
- Promotion du circuit court
Le +
Le miel municipal du Centre Nature, reflet de la variété des jardins de Colombes, a été primé médaille de bronze au concours des Miels d’Île-de-France 2019
Menaces :
Les apiculteurs doivent s’adapter à un redoutable prédateur : le frelon asiatique. Une attaque de ruche peut causer la mort d’une colonie
Plus d'infos : Centre Nature 16, rue De Solferino, Tél. : 01 47 80 35 87
Jérémy Desarthe : « Le permis de végétaliser encouragera l'agriculture urbaine à taille humaine »
L'élu en charge de Transition écologique détaille les projets de la municipalité.
Quels sont selon vous les avantages de l’agriculture urbaine ?
Avec l'agriculture urbaine, les habitants et associations investissent les friches industrielles, les toits et les pieds d’immeubles pour réinventer une nouvelle manière de cultiver. Elle constitue un formidable levier de la transition écologique. Au-delà de son intérêt pour l’accès à une alimentation durable, elle permet de créer du lien social et participe à l’insertion et à l’éducation par la nature. Elle offre également un atout non négligeable dans la gestion des biodéchets et contribue à la végétalisation de l’espace
public, essentielle dans la perspective de l’adaptation au changement climatique.
Le permis de végétaliser est une opportunité pour accélérer ces expérimentations ?
Ce permis, adopté lors du dernier conseil municipal, a deux ambitions : encourager l’agriculture urbaine à taille humaine et végétaliser l’espace public. L’objectif est de permettre aux habitants qui n’ont pas de jardins ou de balcons de disposer d’une portion de l’espace public (trottoir, pieds d’arbre...) où ils s’adonneront au jardinage.À partir du mois de janvier, celles et ceux qui sont intéressés pourront envoyer leurs demandes de projet au service Ecologie urbaine de la Ville afin qu’elles soient étudiées. Les intéressées pourront ainsi commencer leurs plantations avec le retour du printemps.
Quelles autres pratiques souhaitez-vous développer ?
L’idée est de répondre au besoin des habitants de se reconnecter à la nature. Nous souhaitons accompagner toutes les initiatives sur le sujet, tout en renforçant l’accès aux jardins partagés.
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