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Sécurité

Conseil municipal du 24 mai : point sur la sécurité

Nicole Goueta, maire de Colombes, revient sur les moyens déployés en matière de sécurité et les résultats obtenus.

Mesdames et Messieurs les Conseillers du Groupe Socialiste,

Malgré l’envoi hors délai de cette question orale, je tiens à y répondre car la sécurité de nos concitoyens est un enjeu prioritaire de notre action municipale.

Vous soulignez vous-même que nous avons choisi de porter un effort important en termes de budget et de moyens pour renforcer la Police municipale dans l’exécution de ses missions sur l’ensemble du territoire communal, piste d’ailleurs souhaitée par le Président de la République qui vient de demander, dans son discours sur la politique de la ville, une implication accrue des communes dans la « société de vigilance », selon lui nécessaire.

Pour autant, vous estimez que les résultats ne seraient pas au rendez-vous à cause des événements des 15 et 26 avril 2018, en février 2017 et juillet 2016, survenus dans le quartier du Petit-Colombes et me reprochez de ne pas m’être rendue sur le terrain des faits.

Je dois l’avouer…..J’y vais ! Et plus régulièrement que vous ne le pensez. Mais il vrai…..jamais avec une caméra de BFM-TV embarquée dans ma voiture. Et Dieu sait si l’on m’a proposé des interviews pour répondre à chaud pour faire croire à nouveau que Colombes est un petit Marseille, avec des règlements de compte à la chaîne.

Mais voilà, je ne suis pas une cigale. Je ne chante pas devant les micros. Je suis une fourmi. Je travaille car on ne peut pas fermer les yeux indéfiniment. Je considère devoir faire un travail de fourmi, avec patience et humilité, avec conviction et détermination, croyez-le bien.

Il faut absolument « casser » la logique mafieuse qui gangrène ce quartier, mais je préfère agir, plutôt que de sur-réagir ou de surfer sur l’émotion et l’angoisse légitimes des habitants. C’est ainsi, pour ne prendre que cet exemple, que la famille dont un enfant de 12 ans a été blessé à l’épaule, a été relogée par mes soins et bénéficie désormais d’un F4 et d’un studio.

Je suis en contact permanent avec les services de police sur ces sujets-là et à tous les niveaux.

En début d’année, je suis immédiatement intervenue auprès du Ministre de l’Intérieur, Gérard COLOMB et du Préfet de Police, Michel DELPUECH, afin que le quartier du Petit-Colombes soit retenu dans le périmètre des « zones de reconquête républicaine », concernées par la Police du Quotidien au même titre que les Fossés-Jean. J’ai été, semble-t-il, entendue : Le Petit-Colombes ne sera pas un territoire oublié de la République, pour peu en tout cas que les mesures gouvernementales portent leurs fruits…...

Par ailleurs, en avril dernier pour le Petit-Colombes, et la semaine passée pour le quartier Europe, je suis informée en temps et en heures par les forces de Police nationale pour prendre les mesures requises. Je suis aussi encore montée au créneau en écrivant au Préfet des Hauts-de-Seine et au Préfet de Police, leur demandant de prendre instamment des dispositions pour renforcer de toute urgence, la surveillance policière de ces secteurs de Colombes, afin d’éviter ces agressions qui laminent les efforts consentis par la Municipalité pour changer l’image et la vie de ces quartiers.

 

Ces appels aux autorités de l’Etat coïncident avec mon souci quotidien de coordonner l’activité de la Police nationale et de la Police municipale, je puis vous assurer que nous sommes en contact permanent dès que la situation l’exige et que nous tenons des réunions hebdomadaires pour adapter nos dispositifs de terrain, échanger des informations utiles au déploiement rapide de nos forces ou au suivi des affaires délicates.

Grâce à ce travail inlassable, depuis le début de l’année, les atteintes volontaires aux personnes ont diminué de 14.34%, contre les biens de 20%, et les comportements portant atteinte à la tranquillité publique ont baissé de 15% sur l’ensemble de notre ville. Quant aux cambriolages, ils ont diminué de 30%.

Ces résultats significatifs valent bien sûr aussi sur le quartier du Petit-Colombes conduisant à un certain nombre d’interpellations d’individus, empêchant des tentatives d’homicides ou déjouant des règlements de compte.

Et pour cela, nos agents apportent un appui régulier et efficace aux forces de Police nationale comme d’ailleurs auprès des sapeurs-pompiers sur d’autres types d’intervention. Réelle police de proximité, avec ses brigades spécialisées, nos agents apportent aussi directement leur concours auprès de nos administrés pour des troubles à la tranquillité, pour des différends familiaux, des problèmes de voisinage, ou pour disperser des rassemblements d’individus perturbant la quiétude des squares, de la voie publique et des halls d’immeubles. J’ai pu constater il y a quelques jours en me rendant à la Gare du Stade, la satisfaction des habitants et des commerçants à cet égard.

J’ai également pris un arrêté permettant aux forces de police d’entrer et de sévir au sein de toutes les résidences de Colombes Habitat Public, ce qui n’existait pas auparavant. Dès l’autorisation préfectorale accordée très prochainement, des caméras seront installées par CHP dans plusieurs de ses résidences sensibles, reliées au Centre de Supervision Urbain de la Police municipale, ce qui améliorera sensiblement la situation au Petit-Colombes en particulier.

Et, dans la lutte contre le trafic de drogue, bien qu’il s’agisse d’abord d’une compétence de l’Etat transversale à l’ensemble de notre région, la Police municipale s’engage très fortement aux côtés de la Police nationale. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une de leurs interventions ne soit liée au trafic de stupéfiants, dans lequel le plus souvent les délinquants mis en cause sont extérieurs à Colombes (8/10). Et nous ne lâcherons rien contre cette gangrène qui pourrit la vie des habitants et qui génère la plupart des autres délits. Nous en faisons une priorité ! Nous nous attaquerons sans relâche à la racine du mal, à la racine de ces règlements de compte entre petits trafiquants ultra-violents qui viennent d’ailleurs.

 

Enfin, pour répondre à votre troisième question, nous avons créé en juin 2016 un avant-poste de garde pour la Police municipale, au cœur du quartier, place Aragon justement.

Il est occupé par des policiers municipaux qui s’y relaient de 11h à 1h du matin et sont affectés à la surveillance et aux interventions sur la Zone de Sécurité Prioritaire du Petit-Colombes, pour une meilleure réactivité des opérations. La plupart des interventions, chaque soir, sont donc effectuées par ces policiers de terrain aguerris.

Oui ! Notre vision de la Police municipale est celle d’une police de terrain, une police d’engagement, au plus près des faits et des actes dont sont victimes nos concitoyens.

Oui ! La sécurité des personnes et des biens est la première des libertés, donc un devoir, une exigence pour nous. C’est une attente légitime des Colombiens. Et c’est ma responsabilité et celle de mon Adjoint, Jean-Paul BOLUFER, de tout faire pour contribuer à assurer la sécurité et la tranquillité en complément mais aussi en cohérence avec l’action de la Police nationale.

Politique de sécurité que nous assumons et revendiquons avec fierté.

J’ajoute que, pour le Petit-Colombes, notre programme d’actions va bien au-delà, avec des projets structurants qui contribuent à l’amélioration de la vie du quartier :

  • avec la poursuite de l’aménagement de la ZAC de la Marine et ses 300 nouveaux logements,
  •  avec l’aménagement de la ZAC Charles de Gaulle Est, ses 130 logements et un parking de plus de 450 places,
  • avec la future ligne T1 du Tramway, d’ici 2023, dont la desserte sera renforcée entre la ligne de métro 13 et le T2, sur tout le nord de Colombes.

Ces projets voient le jour afin d’apporter une véritable mixité, car sans mixité le quartier ne pourra pas prendre le nouveau visage qu’il mérite.

Nous avons déjà permis qu’il accueille une crèche ouverte à la place de l’ancien Espace des 4 Chemins, que des aires de jeux soient installées dans le square de la Marine ainsi que dans le square Victor Bach, que de nouveaux commerçants s’implantent au marché du Petit-Colombes.

Nous poursuivrons notre travail en profondeur.

Nous nous battrons avec tous les moyens en notre possession, rue par rue, immeuble par immeuble. Pas un endroit n’échappera à notre vigilance et notre action, comme par exemple le parking Aragon que nous avons totalement réhabilité et que nous avons arraché aux dealers qui le squattaient et à qui il avait été totalement abandonné jusque-là !

Je ne céderai pas non plus sur l’arrêté municipal pour interdire aux mineurs de sortir au-delà d’une heure décente. Cet arrêté a été momentanément suspendu par la justice après un recours de la Ligue des Droits de l’Homme, mais il n’a pas été jugé sur le fond. Malheureusement, lorsque l’on constate l’âge des victimes évoquées dans certaines affaires, mes événements me donnent raison : il était plus que nécessaire. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot et je reviendrai devant la justice, car il est absurde que de telles mesures ne puissent être prises à titre préventif et que l’on attende de nouveaux drames pour agir avec efficacité !

 

Parce qu’une ville sûre est une ville attractive, je suis persuadée que nous sommes sur le bon chemin. Je ne céderai pas un pouce de terrain pour défendre une ville que nous aimons tous, face aux petits délinquants et à des trafiquants ultra-violents, surtout au Petit-Colombes, surtout pour les familles qui sont les premières victimes auprès desquelles je serai toujours présente!

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