Services en ligne

  1. Accueil
  2. Informations transversales
  3. Actualités
  4. Espace Santé Jeunes : une décennie à l'écoute des jeunes !

PRÉVENTION

Espace Santé Jeunes : une décennie à l'écoute des jeunes !

L’Espace Santé Jeunes, lieu d’accueil et de conseil anonyme et gratuit destiné aux 11-25 ans fête ses dix ans. Objectif : veiller à leur bien-être, qu’il soit physique, mental ou social. Etat des lieux avec Véronique, responsable de la structure, Christina, conseillère en relations, Line, infirmière et Ludivine, accueillante-écoutante.

Quelle est votre mission ?

Véronique : Notre mission est d’accueillir les jeunes de 11 à 25 ans autour de leur bien-être physique, psychologique, sexuel et social.

Nous ne sommes pas un espace de soin, mais un espace de prévention. Quand la situation le demande, nous accompagnons le jeune vers la structure adéquate : le Centre Médico-Psychologique (CMP), l’hôpital Louis-Mourier, l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Dans un premier temps, il n’y a pas de rendez-vous mais un échange avec les accueillantes-écoutantes, Farida et Ludivine.

Lorsque le jeune est prêt, nous l’accompagnons vers les professionnels de santé de l’ESJ -diététicienne, psychologues, conseillère en relations, vers le médecin, infirmière, du centre de santé sexuel ou vers un partenaire extérieur.

Christina : Nous ne cherchons pas à détecter une maladie, nous travaillons sur un état. L’adolescence est un grand chamboulement, physique, psychologique, moral. Un jeune qui ne se sent pas bien à un instant T, qui a une baisse de moral, est le bienvenu.

Ludivine : Notre rôle avec Farida est d’aider les jeunes à comprendre ce qui se passe dans leur tête et dans leur corps à leur donner de petites clés à les rendre acteurs de leur santé.

Comment les aidez-vous ?

Véronique : Cet espace a été créé pour eux, quel que soit leur âge, leur statut, leur orientation sexuelle, sans conditions. Il est important de rappeler que cet accueil est anonyme et gratuit : nous ne demandons aucun papier d’identité. En effet, c’est courageux pour un jeune de passer la porte et de poser une question, parfois très intime, qui peut avoir trait à la sexualité.

Line : Notre rôle est d’écouter, d’informer, de sensibiliser. Les jeunes qui nous sollicitent ne partent jamais sans réponse. Nous leur apportons des conseils, ils viennent et reviennent.

Véronique : La fréquence moyenne des entretiens a augmenté. Nous sommes passés de trois à six entretiens par jeune en moyenne.

En termes de contraception, quelles réponses apportez-vous ?

Véronique : L’équipe du centre de santé sexuelle, composée d’un médecin présent le mardi après-midi, d’une infirmière et d’une conseillère conjugale à temps plein, a pour mission d’informer de sensibiliser et d’apporter un accompagnement à la contraception.

Elle est en lien direct avec le Centre gratuit de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CeGGID) et le centre d’interruption volontaire de grossesse de l’hôpital Louis-Mourier.

Christina : Souvent, les jeunes viennent car ils ont eu un rapport non protégé, les filles ont peur de tomber enceintes. Ce qui leur fait le plus peur, c’est que les parents le sachent.

Quelles sont les problématiques auxquelles sont confrontés les jeunes ?

Véronique : Près de la moitié des passages concernent l’accompagnement psychologique et un quart, la vie affective relationnelle et sexuelle. 7 % des jeunes font part de troubles de comportement alimentaire, et la même proportion souhaite consulter pour un accompagnement à la contraception, un test de grossesse, une infection sexuellement transmissible, une interruption de grossesse.

Constatez-vous une évolution depuis le confinement ?

Ludivine : Les jeunes parlent plus facilement d’eux, ils passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, sur internet, ils font leurs recherches et souvent ils se font leur autodiagnostic.

Véronique : Oui, ils ont plus de « mots » que la génération précédente pour expliquer leur mal-être, physique, psychologique, alimentaire.

Ils savent aussi dire qu’ils ont des droits. Notre rôle est de tout remettre à plat, de les aider à y voir plus clair, de les accompagner vers des solutions. Nous constatons également une présence accrue des parents, qui se tournent vers nous, faute de trouver une réponse immédiate auprès des réseaux de soin traditionnels où les délais d’attente pour un premier rendez-vous sont de plus en plus longs.

Nous avons même créé un groupe de parole pour les parents d’enfants en situation de handicap. Ici, l’accès est plus facile. Par ailleurs, nous avons renforcé notre présence hors les murs car le Covid avait mis de la distance entre les jeunes et nous.

Nous proposons des permanences externalisées dans deux lycées Claude-Garamont et Anatole-France, à la mission locale et dans un foyer de jeunes travailleurs, ce qui nous permet d’aller à la rencontre des jeunes
.

Line : Aujourd’hui, à l’ESJ de Colombes, nous recevons beaucoup de jeunes avec des troubles du comportement alimentaire, autant de garçons que de filles d’ailleurs.

Christina : Les agressions sexuelles et les viols sont mieux identifiés par les partenaires. Nous assurons une première écoute avant qu’un espace se libère. Nous expliquons la loi aux jeunes,
pour qu’ils puissent agir.

Si une plainte est déposée, un vrai travail peut avoir lieu : c’est une étape importante, qui demande du courage.

 

L'ESJ en chiffres
12 265 passages en dix ans
2453 jeunes reçus en dix ans
549 jeunes reçus en 2021

 

CLAIRE PARISOT-ARNOULD, maire adjointe, chargée des Solidarités, de la Santé publique et de l’Inclusion

« L’équipe de l’Espace Santé Jeunes garde la mémoire vive d’Edouard Phanor, maire adjoint à la Jeunesse qui nous a quittés trop tôt et qui avait œuvré de toute sa détermination pour que cet
établissement voie le jour, en 2013, sous le mandat de Philippe Sarre.

L’ESJ est un espace d’accueil inconditionnel, confidentiel et gratuit, où l’anonymat de la personne qui pousse la porte est préservé par une équipe attentive.

L’objectif de celle-ci est la santé globale des jeunes, tant du point de vue physique, psychique, social que sexuel et affectif. Lorsque cela est souhaité et possible, elle œuvre en partenariat avec les parents pour les renforcer dans leur rôle auprès de leur enfant.

Cet espace est aussi un lieu de dialogue où le jeune est accompagné par des professionnels qui conseillent et orientent vers des solutions avec nos partenaires pour éviter toute marginalisation et apporter un mieux-être aidant l’adolescent à devenir un adulte épanoui et accompli. ».

 

 

 

500

350

Télécharger

Informations annexes au site

Localisation

Espace Santé Jeunes

6, rue du 11 Novembre 1918
92700 Colombes

Situer sur la carte

Vos élus

Claire ARNOULD-PARISOT

Solidarités, Santé publique, inclusion et handicap

Contacter votre élu

Informations du bas de page

Réalisation : Stratis

https://www.colombes.fr/actualites-23.html?cHash=cb894a40a7d40cd08195f72186a27292