Evènement
Les Colombiennes répondent présentes
Fin septembre, 80 artistes amatrices de 3 à 70 ans ont fait vibrer le Panthéon, à l’occasion du spectacle « Présentes », créé avec leurs mots et leurs corps pour faire entendre leurs voix.
Le 25 septembre dernier, deux mois et cinq jours avant l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker, 80 Colombiennes ont envahi le temple républicain pour lire, chanter et danser... « Avec le spectacle « Présentes », nous avons fait une belle haie d’honneur à Joséphine Baker pour qu’elle entre sereinement dans cet immense monument où les hommes règnent en maître », s’enthousiasme Éléonore Montagne.
75 hommes reposent au Panthéon. Joséphine Baker sera la sixième femme à y entrer
Cette habitante du quartier de l’Agent-Sarre, installée à Colombes depuis 2019, a participé à l’aventure « Présentes », lancée à l’initiative du service Culture de la Ville dans le cadre du dispositif « Sortir du Cadre », qui permet des jumelages entre des villes et des institutions nationales, comme le Panthéon.
200 femmes touchées sur tout le territoire
Ce projet inédit, porté par cinq structures artistiques colombiennes engagées -La Tête Ailleurs (arts de la rue), Le Collectif Lilalune etc. (théâtre), Fausse Note (musiques actuelles), Le CAP (danse), Post-scriptum (chaîne de podcast)-, a nécessité près d’un an de travail et mobilisé cinq établissements scolaires, les médiathèques, le CSC Petit- Colombes, l’hôpital Louis-Mourier, l’Ehpad Marcelle-Devaud et la MJC. Il a touché 200 femmes, de 3 à 96 ans, sur tout le territoire de Colombes. Entre écriture, chorale, balades théâtrales, lettres sonores et chorégraphies, chacune a participé à sa façon à la création de cette oeuvre collective unique 100 % colombienne qui interroge la place de la femme dans l’espace public.
« Nous ne pouvions pas changer le fronton du Panthéon « Aux grands hommes la patrie reconnaissante », alors, nous avons décidé d’amener des femmes vivantes dedans », explique Aurélie Tedo, metteure en scène au sein de la Compagnie la Tête Ailleurs. « Nous avons voulu montrer que les femmes sont des héroïnes au quotidien et qu’elles portent la société », complète Peggy Rolland, membre du collectif Fausse Note.
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