Communiqué de la ville
Nouveau lycée : Valérie Pécresse doit tenir ses promesses
En 2018, Valérie Pécresse et Nicole Goueta annonçaient par voie de presse la construction d’un lycée neuf
dans le quartier des Fossés-Jean à grands renforts de communication.
5 ans plus tard, et 7,7 millions d’euros dépensés par la Ville pour acquérir les propriétés nécessaires
à constituer l’emprise foncière adéquate, la Région souhaiterait remettre en cause le projet.
Le 24 juin 2018, Le Parisien titrait « Colombes aura son deuxième lycée », la nouvelle de la construction d’un second lycée d’enseignement général, la communication faisant fi des lycées d’enseignement professionnel à Colombes, était ferme : à la rentrée 2024, après les JO, 1200 lycéen.nes pourraient disposer d’un enseignement de qualité, comportant des sections internationales sur un vaste terrain de 10 000m². Le projet était d’ailleurs inscrit au plan pluriannuel d’investissement régional 2017-2027.
En décembre 2020, un jury auquel assistait Patrick Chaimovitch désignait des équipes d’architectes.
Depuis, malgré de nombreuses relances par toutes les voies possibles, et la poursuite d’acquisitions de terrains, l’adoption en 2021 d’une modification du PLU par l’EPT pour pouvoir construire le lycée neuf, la préparation par nos services de la déclaration d’utilité publique à faire adopter par la région, seul le silence était opposé par le Conseil régional, ses services et ses élu.es.
Dans ce laps de temps, la situation à Colombes s’est dégradée : le seul lycée d’enseignement général, Maupassant, est engorgé et de nombreux incidents ont émaillé son quotidien. Les pavillons laissés en déshérences ont été squattés et il a incombé à la ville de prendre en main des situations critiques générées par l’absence d’avancée du projet.
Lors de récents échanges avec des responsables du Conseil régional a été laissé entrevoir l’abandon du projet de lycée, en raison essentiellement de projections démographiques. Ceci au mépris de la réalité des établissements professionnels et d’enseignement général, des projets urbains qui verront rapidement la population augmenter de manière significative, mais aussi et surtout de la qualité de l’enseignement, singulièrement dans les secteurs pourtant réputés prioritaires.
Les élèves au capital socioculturel le plus favorisé iront de plus en plus vers le privé ou des établissements de villes mieux dotées.
Interrogée le 31 mai dernier en commission permanente, Valérie Pécresse bottait en touche et refusait de répondre clairement à la question : «Madame Pécresse, 5 ans après vos annonces, le lycée neuf de Colombes verra-t-il le jour ?»
L’enseignement public, pilier de la République, ne saurait répondre à des logiques arithmétiques. L’enseignement n’est pas rentable, c’est un investissement de la Nation pour l’avenir.
Nous ne nous résolvons pas à voir la mixité sociale compromise et voir s’organiser un système éducatif ségrégatif dans notre ville.
Le lycée Maupassant ne peut à lui seul dispenser l’enseignement général public de qualité que les lycéens de Colombes méritent.
La municipalité de Colombes ne renoncera pas au pacte républicain.
Nous demandons à Valérie Pécresse de tenir ses promesses.
500
350