Commémoration

Discours de Mme le Maire lors du 72ème anniversaire de la Libération de Colombes

Du 28 août 2016
au 30 septembre 2016
De 08h30 à 11h00

Ajouter à mon agenda personnel

Mme le Maire a commémoré le 72ème anniversaire de la Libération de Colombes, le dimanche 28 août.

 

" Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les membres des associations patriotiques et d’anciens combattants, 
Mesdames, Messieurs,

 

Le 28 août 1944, Colombes a été libérée de l’occupant allemand. A l’origine de cette libération, il y a l’audace de la France libre et le courage de la Résistance. L’audace de la France libre, c’est celle du Général de Gaulle lançant le futur Maréchal Leclerc sur la capitale pour prendre les Allemands de vitesse malgré les consignes américaines. Le courage de la Résistance, c’est celui de jeter ses forces dans la bataille au mépris du danger alors que l’ennemi est encore présent dans la capitale. La libération de Colombes, si l’on écoute nos anciens, ce sont des tirs d’obus sporadiques dont les traces sont encore visibles sur la cage d’escalier de l’Hôtel de Ville. Ce sont des morts sur les grands axes routiers de notre ville. C’est l’euphorie des premiers blindés libérant nos rues.

 

En 1944, nous pensions en avoir terminé avec le totalitarisme dans nos rues. L’Allemagne nazie était défaite ou presque. Le totalitarisme soviétique allait être contenu à l’est de l’Europe. Bien sûr, la Guerre d’Algérie verrait sur notre sol des attentats innommables du FLN et de l’OAS. Bien sûr, les mouvances autonomes de mai 1968 seraient à l’origine d’attentats causant la mort de victimes innocentes provoquées par les enfants perdus de l’extrême gauche révolutionnaire. Malheureusement, nous assistons à l’apparition d’un nouveau totalitarisme nous projetant dans une situation de guerre reconnue par les plus hautes autorités de l’Etat.

 

Sur le sol français, ce totalitarisme s’est illustré de façon sinistre à Toulouse avec les victimes de Mohamed Merah, dans les bureaux du journal « Charlie Hebdo » avec les frères Kouachi, au Bataclan et dans d’autres établissements de l’Est Parisien le 13 novembre dernier, à Nice sur la promenade des Anglais, à Saint-Etienne-du-Rouvray avec l’assassinat du Père Hamel. Perpétrés au nom d‘une lecture guerrière et barbare de l’Islam, ces actes sont dénoncés par la grande majorité de nos compatriotes musulmans. Mais il nous faut affirmer aujourd’hui de toutes nos forces que la solution ne repose pas simplement dans une harmonie entre des communautés. La France n’est pas un assemblage, un bricolage, de communautés. Elle est le fruit d’une histoire. « La République est laïque » disait le Général de Gaulle. Il s’empressait d’ajouter « La France est chrétienne ». Il ne s’agissait pas dans sa bouche d’une obligation de croire en une religion. Il s’agissait juste d’affirmer qu’en France les femmes et les hommes ont les mêmes droits et qu’il ne doit s’exercer sur eux aucune pression communautaire. Dans la tradition française, la religion est de l’ordre du privé, de l’intime. Elle s’exprime dans les lieux de culte et dans les habitations. Elle ne saurait s’imposer dans l’espace public.

 

Demeurer fidèle à l’esprit de la Résistance, commémorer l’action de la France libre, c’est se souvenir que sous le même drapeau frappé de la croix de Lorraine combattirent ensemble des chrétiens, des juifs, des musulmans et des athées pour que triomphe la liberté, pour que demeure l’indépendance de la patrie et que recule la barbarie. Ayons aujourd’hui une pensée particulière pour les forces de l’ordre et pour les forces armées qui assurent envers et contre tout notre sécurité comme l’on fait leurs anciens lorsque la gravité de l’heure l’imposait. Rendons hommages à nos soldats, à nos pilotes et à nos marins qui combattent en Afrique et au Proche-Orient. Saluons l’engagement de nombreux jeunes Français dans la réserve des trois composantes de notre armée ainsi que dans celle de la gendarmerie et de la police. Notre réaction collective doit être à la hauteur des enjeux.

 

N’oublions pas que la France libre du Général de Gaulle soutenue par le gouvernement britannique de Winston Churchill a combattu sans relâche de 1940 à 1945 pour défendre la Liberté. Rappelons-nous la phrase de Winston Churchill : « Un peuple qui oublie son passé n’a pas d’histoire. »

 

Vive la République, Vive la France !"

 

Nicole Goueta,
Maire de Colombes, Vice-présidente du département des Hauts-de-Seine, Présidente  du Territoire de la Boucle Nord de Seine, Chevalier de la Légion d'Honneur

Informations annexes au site

Retour aux évènements